lundi 23 février 2009

Volte sempre !

De Salvador, je prends l'avion pour rejoindre Foz de Iguaçu (Brésil), puis Porto Iguazú en Argentine.

L'avion fait escale à Rio de Janeiro, et lors de l'approche, on survole cette ville immense, infinie. Après 7 semaines dans la nature, les roues dans les vagues, les pieds dans le sable des dunes et les yeux dans l'immensité brésilienne, je ne comprends plus pourquoi l'homme cherche à s'entasser dans des jungles urbaines où les solitudes se noient dans les multitudes.

Au décollage, alors que j'admire la baie de Rio, mes yeux croisent sûrement le Pão de Açúcar (Pain de Sucre), le Cristo Redentor (Le Christ Rédempteur) et Copacabana, mais l'altitude et mon ignorance m'empêchent de les identifier formellement. La baie de Rio est en tout cas immense et majestueuse !

Près de 2 mois au Brésil ! C'est un pays merveilleux. Je me suis amélioré pour communiquer en portugais, mais mon niveau ne me permet pas encore de converser normalement.

Certaines expressions brésiliennes vont me manquer comme "Ta bom" (OK), "muito bom" (très bien), "opa" (au lieu de hola).

Mais surtout "é" ou "ééhééé" qui signifie quelque chose comme "Ce que vous dites est tout à fait exact, et je ne peux qu'approuver la justesse de ces propos censés". Littéralement, cependant, cela veut dire "Cela est", c'est à dire tout simplement "oui". Le véritable "oui" ("sim") n'est jamais utilisé.

La prononciation aussi, la façon soooo cute de dire [brasew] pour "Brasil" ou [carnavao] pour "carnaval".

Enfin, le "café da manha", littéralement "café du matin", qui signifie en fait "petit-déjeuner", et le "cafezinho", littéralement "petit café", qui désigne en fait le "café" que l'on boit durant le "café da manha".

Et la gestuelle, leur façon unique de faire le signe "viens par ici" et "manger" (très différente de notre gestuelle à nous), et le pouce levé en permanence pour dire "ok", "cool", "j´ai compris", "bonjour", "au revoir", "passe une bonne journée". Bref, le pouce levé, ça veut TOUT dire !

Il va falloir que je me débarrasse du "obrigado" pour récupérer le "gracias" pour dire merci.

Je quitte avec des images plein la tête ces 1500 km quasi ininterrompus de longues plages désertes, et mon activité mono-maniaque (ou plutôt bi-maniaque): vélo-plage-vélo-plage-vélo-plage.

Et je quitte à regret les brésiliens si accueillants, si souriants. Ces épicuriens ont tout compris à la vie: de la sensualité, de la bonhomie, la fiesta tout le temps, une joie de vivre et un sens de la communauté exemplaire. Un peuple qui vit en tongs et maillot de bain toute l'année, il ne peut que voir la vie du bon côté...

Je garde aussi en tête les délicieuses caipirinhas (cocktail à base de cachaça et citron vert) et les aguas de coco dégustées tout au long de mon périple.

Les pistes, les fleuves, le sable, le sel et les marées m´auront offert une manière magistrale de finir mes 5000 km en vélo !

Volte sempre !

49 jours au Brésil.
20 jours et 1570 km de vélo (total: 4840 km en 57 jours).
Dépense: 37 euros par jour en moyenne.

Itinéraire au Brésil:

Toutes les photos du Brésil:
Brésil

2 commentaires:

Anonyme a dit…

vélo , bateau ou autobus : peu importe ! sois juste à l heure entre le 20 et 24 Fev pour le Carnaval de RIO !!!!
Veinard
mille baisers des niçois ...

Eglantine a dit…

Tu as bien raison d'etre la ou tu es, c'est la berezina chez TI!
Merci pour tout ces temoignages; ca nous donne des idees de voyage.
Bizzz