dimanche 27 juillet 2008

La Vallée Sacrée des Incas: Cuzco

Cuzco se mérite: quinze heures de bus (retard compris). Une infinité de virages périlleux entre ravins et montagnes, dans la Cordillère des Andes.

Que des paysages magnifiques (il faudra absolument que je les refasse en vélo, mais plutôt dans le sens de la descente ...), pour monter à 3200 mètres.

Cuzco, le Centre du Monde de la civilisation Inca. Une ville où les architectures coloniale et inca fusionnent à la perfection, entourées de hautes montagnes meurtries et colorées, sous un ciel d´un bleu unique.


L´altitude se faut sentir: chaque petit effort au fil des places et des rues escarpées doit être mesuré sous peine d´essoufflement. La ville est parsemée de jolies places, de petits cafés, de restos sympas et d´anciennes haciendas.

Je retiendrai particulièrement le quartier bohème de San Blas, les plats de cui (cochon d´Inde) et d´alpaga (j´ai essayé les deux: l´alpaga est tendre et délicieux, le cui est un peu plus spécial).

Aux alentours de Cusco, on trouve un nombre impressionnant de ruines incas, dont le site de Saqsayhuaman, duquel on a une vue panoramique sur la ville.


Cusco est également le point de départ pour se rendre à Aguas Calientes, en passant par un paysage magnifique de montagnes aux sommets enneigés.

Aguas Calientes est aussi appelé ... Machu Picchu Pueblo

samedi 26 juillet 2008

Les lignes de Nazca

Et nous voilà à Nazca, où on a fait du Cessna au dessus de la Pampa et des fameuses "lignes de Nazca", sortes de géoglyphes archéologiques géants (de quelques dizaines à plusieurs centaines de mètres) présentant des formes géométriques, humaines et animales (singe, araignée, colibri ...).

La route panaméricaine vue du ciel:

(elle parcourt les Amériques du Nord au Sud).

Le colibri:

Avant le décollage:

jeudi 24 juillet 2008

L´oasis de Huacachina

Puis on est parti pour Huacachina, une oasis entourée de dunes immenses.




Il y a quelques temps, le roi du Maroc Mohammed VI a, semble-t-il, trouvé l´endroit tellement à son goût qu´íl a fait livrer 11 chameaux à la localité. La grande classe. Bon, faute de soins appropriés, ils sont tous morts en quelques mois.

Dans ce cadre idyllique, on est parti en buggies (sorte de voitures tout-terrain adaptées au désert) à travers les dunes pour nous faire quelques frayeurs sur les crêtes des dunes (genre montagnes russes), avec des virages serrés sur les pentes sableuses. On en a profité pour descendre quelques pentes en sandboard, le snowboard du désert!



mercredi 23 juillet 2008

Réserve de Paracas

Ensuite direction Paracas (près de Pisco), une région qui a subit un tremblement de terre assez violent en août 2007 avec 200.000 sinistrés. Les villes de Pisco, Paracas et Ica ont été détruites en grandes proportions.

Aujourd´hui la reconstruction continue et l´activité touristique a repris. On a fait un tour en bateau autour des Iles Ballestas, surnommées les"Galapagos du pauvre", et on a pu voir des otaries, des bébés pingouins, des pélicans dont le vol majestueux rase l´eau, des cormorans, en naviguant autour des iles magnifiques, de toutes couleurs et trouées de nombreuses grottes. La mer était assez forte avec des creux de 1m50 / 2m, nous permettant de voir des amas de petites moules accrochés aux roches sous la surface de l´eau. Et au retour au port, une dizaine de dauphins jouaient autour des bateaux de pêche! Si ce sont les "Galapagos du pauvre", j´ai hâte de voir les Galapagos!!

L´après-midi, on a visité le parc national de Paracas, sur la péninsule. Là où le désert se jette dans la mer, on trouve des falaises, des criques, des formations rocheuses, des dépôts de sel, des grandes dunes de sables, des vues à couper le souffle, et aussi ma première baignade dans les rouleaux du Pacifique. Gé-nial ! On a eu la chance que le soleil sorte, rendant ces paysages encore plus fabuleux! Et mon premier "Pisco-sour", un alcool de raisins appelé Pisco avec de la glace pilée, blanc d´oeuf, épices, citronnade) dans un petit boui-boui du village de pêcheur local, devant la baie magnifique, sous les pélicans majestueux.






mardi 22 juillet 2008

Lima

Je m´habitue doucement à la vie de vacances errantes. Pour l´instant on n´est pas vraiment low-budget, car on fait plein d´activités sympas mais chères. Heureusement, la facture est un peu réduite grâce à l´énorme capacité de négociation d´Ilhame et de sa soeur (avec nous pendant 2 jours). Elles marchandent tout, c´est impressionnant. Je prends des leçons.


Donc on a fait du parapente en tandem sur les falaises de Lima. C´était génial. Comme un oiseau planant sans bruit, parfois quasi immobile, parfois en prenant beaucoup de vitesse. Sous les pieds, rien que la falaise, la plage et la mer...







Lors de la visite guidée du Monasterio de San Fransisco, heureusement le guide ne faisait que guider, sans prendre la peine de rassembler ses moutons. Brebis galeuse, je me suis alors laissé distancer pour mieux apprécier dans la solitude le choeur, le réfectoire, le cloître, la sacristie, en imaginant les moines priant ou mangeant en silence sous la surveillance du Père Supérieur, en écoutant les lectures d´un frère ou en fomentant des intrigues de moines. J´étais en plein "Le Nom de la Rose". Puis, j'étais seul aussi dans les catacombes, loin des hordes d´enfants en visite scolaire, courant et hurlant, je vagabondais dans l´atmosphère lugubre des ossements dans un silence total. Brrrrrrr, ça faisait froid dans le dos.

Lors de la visite des ruines de Huaca Pucllana (400 ap. JC) dans le centre de Lima, je suis le roi du Monde:

Mais ca m´a couté 2 chameaux...

samedi 19 juillet 2008

Arrivée à Lima

Ca y est, après 10h d´attente à Madrid, je m´envole pour Lima. La compagnie a fait du surbooking, alors je voyage en première classe. Alors, comment dire ? La première classe sur Air Comet est à peu près équivalente à une classe économique sur Brit Air entre Brest et Carcassonne. Voilà mon repas d´ailleurs:


Mais au moins j´avais plus de place pour les pieds pour dormir.

A l´arrivée à Lima, grosse déception: mon vélo n´est pas livré avec mes bagages. Comment puis-je être "nico-à-vélo" sans vélo? Pas facile. Il sera finalement livré 6 jours plus tard, chez la soeur (à Lima) d´une voisine (à Houston) d´une amie de ma voisine (à Nice), pendant que je crapahutais dans les dunes de Huacachina. Ca doit faire partie de ce qu´on appelle la "mondialisation".

Sorti de l´aéroport (sans vélo donc), je retrouve mon amie Ilhame à l´hôtel. Elle erre depuis 5 mois déjà dans le continent sud-américain, et on a décidé d´errer 2 semaines ensemble dans le sud du Pérou, sans vélo, avant que je reprenne mon itinéraire vers le nord du Pérou et l´Equateur, et elle vers le sud, la Bolivie.

jeudi 17 juillet 2008

Paris sera toujours Paris

Encore quelques jours avant le vrai départ. Comme un week-end normal à Paris. La vie "normale". Resto, théâtre, amis, famille, balades en Vélib´ avec Hélène, une binouze en terrasse. C´est un coup à ne pas réaliser que dans 24h, je serai à Lima.



mardi 15 juillet 2008

D´Antibes à Paris



Jusqu´au jour du départ, aucun signe ne semblait indiquer que ma vie était sur le point de changer de façon significative: les mêmes dîners entre amis, les même pic-nics sur la plage au soleil couchant, les soirées au théâtre, au cinéma, les mêmes déjeuners sur le cours Saleya.


Puis durant les 6 heures de solitude ferroviaire jusqu´à Paris, j´ai eu le temps de réaliser qu´une page se tournait. Je quitte mon amoureuse, mes amis, la Côte d´Usure, malgré tout formidablement belle. Je pars encore plus loin de ma famille. Le train passe par l´Estérel, et les orages récents ont balayé le voile estival pour me montrer une dernière fois le rouge flamboyant des roches tombant dans le bleu profond de la Mare Nostrum. Merde!? Pourquoi je pars alors?! Ha oui, pour la liberté, pour la découverte, pour une perspective différente, pour le Machu Picchu, pour le Pacifique, pour les Galapagos, le climat équatorial, la Havane, le Yucatán, le Costa Rica, le carnaval brésilien, les chutes d´Iguaçu, la Patagonie, le salar d´Uyuni, la Cordillère des Andes, la Terre de Feu, la Tequila, le Pisco, les vins argentins et chiliens, apprendre l´espagnol et le quechua, galérer à vélo dans les côtes montagneuses par 35 degrés à 4000 mètres, ou par -10 degrés, ça dépend, m´enivrer de vitesse dans l´inévitable descente qui suit.
Arrivée à Paris, 6 heures plus tard, je traverse les boulevards de nuit avec mon vélo et mon paquetage sur le porte bagage. De Gare de Lyon à Champs-Elysées Clémenceau, en passant par le Marais, le Louvre, la Concorde, le Crillon, les Champs-Elysées. Mon paquetage a l'occasion de se décrocher du porte-bagage et de tomber violemment, bousillant un tendeur au passage. Je suis bon pour passer au Vieux Campeur demain et revoir mon système d´harnachement. Je suis trop lourd, malgré les 13 petits kilos. Il faudra que je m´allège.