dimanche 30 novembre 2008

Costa Rica

A San Jose, capitale du Costa Rica, Irene s´envole vers les Etats-Unis et je continue mon voyage en solitaire, non sans avoir goûté aux joies d´un bon dîner au Tin-Jo, qui propose de délicieux mets de toute l´Asie dans un cadre de bon goût lui aussi, avec un service impeccable. J´adore quand le "serveur-Clark Gable", en me servant ma bière, me demande avec un sourire à la James Bond, mi classe, mi relax, si je la préfère avec ou sans faux col ...

But de la prochaine étape: le mont Chirripó, le plus haut sommet du Costa Rica. Une nouvelle dépression tropicale sévit sur le Costa Rica et le Panama. Cela veut dire nuages, pluie et vent de face à 20 km/h. De plus, mon étape à vélo prévoit 2200m de dénivelé positif. Je veux bien peiner dans les côtes, mais pas sous la pluie avec du vent. Je veux des beaux paysages. Je mets donc le vélo dans un bus, direction San Gerardo, au pied du Chirripó.

L´étape en bus est folklorique: un premier bus doit m´amener de San Jose à San Isidro. Je traverse la ville de San Jose deux fois en vélo pour trouver le terminal de bus, mon livre de voyage m´ayant indiqué un mauvais emplacement.

A San Isidro, j´arrive de justesse après 3h de trajet pour prendre le dernier bus, à 14h00, pour San Girardo. Le conducteur prétend ne pas pouvoir prendre mon vélo dans le bus. Après négociation, il l´accepte pour $10 de plus. Après re-négociation, il descend ses prétentions à $2. Ouf !

Arrivé à San Girardo, je rencontre deux israéliens sympas. On papote un peu, puis:

Coucher 21h30! Avec les poules!
Lever 5h00! Avant les poules!
Départ 6h00.
Dénivelé: 1900m positifs.
Distance: 14 km.
Temps de rando: 5h30


Arrivé au refuge, à 3400m d´altitude, il fait un froid glacial. Le bout de mes doigts rougit et je sens des fourmis dedans. Je me blottis au fond de mon sac de couchage pendant 1h, avec mes doigts serrés entre mes cuisses pour les réchauffer. Une fois que mes doigts reprennent une couleur normale, je rencontre plein de gens sympas au refuge, dont un groupe de 3 costaricains qui me proposent des trucs chauds (café et pinto gallo - mélange de riz et haricots) et eux se délectent de mes avocats bien mûrs. On papote, on joue aux cartes, puis:

Coucher 20h00!! Aie aie aie!
Lever 2h00 du mat´!!!!
Départ 2h30.
Dénivelé: 400m positifs (de nuit à la frontale) et 400m négatifs (de jour).
Distance: 5 km aller et 5 km retour.
Temps de rando: 3h30


La progression de nuit, et dans les nuages, à la frontale, est rigolote: on ne voit pas à plus de 3m, et il est difficile d´éviter les flaques de boue et les ruisseaux qui traversent le sentier. L´arrivée au sommet le plus haut du Costa Rica est éprouvante, mais impressionnante.

Puis on redescend au refuge pour prendre le petit-dej´, puis je redescends à San Girardo dans la foulée:
Départ 8h30.
Dénivelé: 2100m négatifs.
Distance: 17km.
Temps de rando: 4h30

Dans les trois phases de la rando de deux jours, je suis plus rapide que mes compagnons de "cordée". Les deux israéliens, en particulier, sont vite distancés. Ils sortent pourtant de trois ans d´armée (c´est le lot de tous les israéliens de 18 ans...). Il faut croire que les militaires israéliens ont oublié de les entraîner à la marche en altitude avec un faible taux d´oxygène. Je marche donc seul.

Et c´est exactement ce dont j´avais besoin après 10 jours 24h/24 avec ma compagnonne de voyage Irene: un peu de solitude, après une période de sociabilisation intense. Et les montagnes du parc Chirripó sont idéales: je n´entends que le grondement des innombrables cascades, le vent dans les grands espaces vallonnés et autour des sommets majestueux, l´écoulement des rivières gonflées par les pluies récentes, le chant des perroquets et des pinsons, le rythme de mes pas et de mon souffle, le clapotis de mon eau dans ma gourde.

Et, au sommet du Chirripó, la cerise sur le gâteau: un magnifique lever de soleil à 5h00 du mat´ au sommet du monde, et une vue superbe sur les deux océans: à droite l´Atlantique, à gauche le Pacifique.

(vues prises il y a 2 ans ...)

Enfin ... c´est ce que j´aurais vu si il n´y avait pas cette fichue dépression tropicale qui me poursuit. C´était très sympa quand même, mais rien à voir avec la description ci-dessus.


Et résultat le lendemain: mon corps est une grande douleur générale. Les tendons des genoux ne me laissent pas descendre tranquille même une faible pente. Les courbatures intenses m´empêchent de dormir. Impossible de reprendre la route en vélo le lendemain: je reste au chalet me reposer une journée. La vallée du Chirripó est idéale pour se relaxer.

Et waaoooOOO, j´ai bien fait de me reposer hier: aujourd´hui l´étape est idéale: pas mal de soleil, ni trop chaud, ni trop froid, et 20 km de descente rigolote dans la boue et les cailloux jusqu´à San Isidro, puis 15 km de montée sympa, puis 20 km de grande descente vers le Pacifique (j´ai atteint les 71 km/h !), et enfin 15 km de plat le long de l´Océan.

Pause déjeuner avec un temps clair, avec vue sur le Pacifique à 20 km de là !! Pas si mal !

J´ai quand même terminé l´étape par 10 km de pluie tropicale avant d´arriver à Uvita ...

Infos vélo:
Kilomètres du jour: 72
Kilomètres cumulés: 2566
Départ: 8h00
Arrivée: 13h15
Temps sur le vélo: 4h10
Temps sur la route: 5h15
Vitesse moyenne: 17 km/h
Vitesse max: 71 km/h

A Uvita, je me lève à 6h00 pour profiter tout seul des jolies plages du Pacifique et jouer dans les grosses vagues:
Et je reste même une journée à me reposer et à profiter tranquillement du bien tranquille Toucan Hostal.

Puis je reprends la route direction Sierpe où je prends un bateau rapide pour Drake, sur une jolie rivière pleine de crocodiles:


Infos vélo:
Kilomètres du jour: 60
Kilomètres cumulés: 2627
Départ: 7h15
Arrivée: 10h30
Temps sur le vélo: 3h15
Temps sur la route: 3h15
Vitesse moyenne: 19 km/h
Vitesse max: 55 km/h

A Drake, j´assiste à la fête locale de la tortue: une centaine de bébés tortues qui viennent de naître sont récupérés de leur "nid" dans le sable, et on les "lâche" sur la plage et elles courent se mettre à l´eau. Elles sont minuscules et toutes mignonnes, surtout lorsque les vagues les repoussent 4 mètres plus haut sur la plage.

Le soir, dans le seul bar du village, une grenouille aux yeux rouges (dangereuse) nous nargue sur le rebord de la fenêtre.

Pendant la nuit, la pluie tropicale se met à tomber, et le lendemain, ne s´arrête pas. La route, coupée, est inaccessible aux voitures. J´enfile mon maillot de bain et j´enfourche mon fougueux destrier, et je décide de tenter les 75 km qui me séparent de la panaméricaine, sur une route en terre, et sous la pluie épaisse.

Un premier obstacle: un fleuve de 10 mètres de large s´est créé et coupe la route en deux. Je passe d´abord à pied pour tester la profondeur: l´eau m´arrive au nombril, mais sous l´eau boueuse, il y a un tas de branches, parfois avec des épines qui font mal aux pieds nus. Je suis déséquilibré par le fort courant, je tombe et je nage avec force pour reprendre pied.

Evidemment, je décide de passer quand même, avec d´abord le sac de 15 kilos sur la tête. Dur, dur, mais je passe, sans tomber. Ensuite, plus dur, le vélo sur la tête. Je passe aussi. Je reprends la route.

2 km plus tard, un vrai fleuve cette fois, de 50 mètres de large, barre la route. Après 5 mètres à pied pour tester la profondeur, je n´ai déjà plus pied. Plus qu´une solution: demi-tour.

Infos vélo:
Kilomètres du jour: 12
Kilomètres cumulés: 2638
Départ: 8h00
Arrivée: trop mouillé et épuisé pour avoir regardé l´heure.
Temps sur le vélo: 1h10
Temps sur la route et dans les fleuves: ???
Vitesse moyenne: 11 km/h
Vitesse max: 28 km/h

En rentrant vers l´hôtel, je croise une québécoise dont on m´avait parlé: elle vit ici et donne des cours de français aux locaux. Elle me propose de m´héberger, et j´accepte. Elle est un peu barrée (maniaco-dépressive), mais sympa, et elle a un hamac et du bon café, dans sa "cabane" (plutôt que "maison"), car tout est ouvert vers l´extérieur. Pas vraiment de murs, quoi.

Une journée de glande, donc, à regarder tomber la pluie.

Le lendemain, je reprends le bateau dans l´autre sens (plus sûr que la voiture, et plus le temps de faire le trajet à vélo) pour prendre un bus à Palmar pour ... le Panama !

samedi 22 novembre 2008

Bye Nicaragua

10 jours au Nicaragua
5 jours et 170 km de vélo (total: 2494 km en 28 jours).
Dépense: 31 euros par jour en moyenne.

Je me souviens surtout:
Couchers de soleil.
Kayaks sur de magnifiques lacs.
Des volcans sans nuages !

Parcours effectué au Nicaragua:
(cliquez sur l´itinéraire pour l´agrandir)

Toutes les photos du Nicaragua:
Nicaragua

vendredi 21 novembre 2008

Nicaragua: Granada, Apoyo et Isla Ometepe

Granada, ville coloniale très jolie, entourée de montagnes et de volcans. Comme c´est original !

La particularité de Granada est d´être située au bord du Lac Nicaragua, un lac immense, presque une mer.

Le deuxième jour, nous avons loué des kayaks pour nous promener autour des myriades d´îles minuscules du lac, avec des vues magnifiques sur les volcans environnants. On a trainé sur le lac jusqu´après le coucher du soleil, et, de retour au centre de location de kayak, le dueño nous dit: "regardez derrière vous!". On se retourne et surprise ! La Lune vient de se lever. Rousse et pleine dans l´obscurité de la nuit, elle nous éblouit presque, grosse comme une citrouille, flirtant effrontément avec l´horizon. Sur le chemin du retour vers la ville, une multitude de lucioles dansent sur le bord de la route, tandis que des chevaux farouches se disputent violemment une jolie jument ou un territoire. Je suis au paradis!

Le lendemain, Irene a loué un vélo et on a pédalé tranquillement pour nous rendre au Lac Apoyo, au fond du cratère d´un volcan, à l´hostal "Monkey Hut". Après-midi tranquille: farniente et kayak sur les eaux tranquilles et chaudes, alors que le soleil disparaissait derrière les cimes du volcan.


Infos vélo:
Kilomètres du jour: 18
Kilomètres cumulés: 2341
Départ: 11h30
Arrivée: 13h00
Temps sur le vélo: 1h10
Temps sur la route: 1h30
Vitesse moyenne: 15 km/h
Vitesse max: 42 km/h


Puis retour à Granada en passant par l´autre côté du cratère. Pause déjeuner avec une jolie vue panoramique sur le lac:

Infos vélo:
Kilomètres du jour: 46
Kilomètres cumulés: 2387
Départ: 12h45
Arrivée: 17h15
Temps sur le vélo: 2h40
Temps sur la route: 4h30
Vitesse moyenne: 17 km/h
Vitesse max: 67 km/h


Puis nous filons sur l´Ile Omotepe, au centre du lac Nicaragua. Formée par deux volcans jumeaux, l´île est très sauvage et très peu construite. Nous en faisons le tour en vélo sur l´unique route en terre et boue en traversant les quelques villages constitués d´une poignée de maisons.

A Playa Santo Domingo, le plus petit restaurant du monde (1 table ...) nous offre un bon repas bio et végétarien, ainsi qu´une des plus jolies vues de l´île:



Infos vélo:
Kilomètres du jour: 27
Kilomètres cumulés: 2414
Départ: 13h00
Arrivée: 16h30
Temps sur le vélo: 2h00
Temps sur la route: 3h30
Vitesse moyenne: 14 km/h
Vitesse max: 58 km/h

La deuxième étape se déroule sur une route vraiment difficilement carrossable:




A l´Hacienda Merida, de l´autre côté de l´île, deux hommes pêchent au coucher du soleil:



La mascotte locale, un âne, vient me tenir compagnie lors du dîner:


Près de Mérida, une jolie cascade produit un petit arc-en-ciel:



Infos vélo:
Kilomètres du jour: 35
Kilomètres cumulés: 2449
Départ: 11h00
Arrivée: 16h45
Temps sur le vélo: 3h20
Temps sur la route: 5h45
Vitesse moyenne: 11 km/h
Vitesse max: 36 km/h


Puis retour à Moyogalpa pour prendre le ferry:


Infos vélo:
Kilomètres du jour: 36
Kilomètres cumulés: 2494
Départ: 8h45
Arrivée: 11h15
Temps sur le vélo: 2h10
Temps sur la route: 2h30
Vitesse moyenne: 16 km/h
Vitesse max: 62 km/h

Un taxi nous amène à San Juan del Sur, où on se relaxe devant un beau coucher de soleil sur le Pacifique que je n´avais pas revu depuis les Galapagos, avant de partir vers le Costa Rica:

mardi 11 novembre 2008

Direction Managua (Nicaragua)

Je quitte, des images plein la tête, le lac Atitlán. Direction: Managua, Nicaragua, en bus (via El Savador et le Honduras).

J´y retrouve Irene, une voyageuse hollandaise qui, elle, a quitté le lac il y a quelques jours déjà.

Arrivé à Managua, c´est, parait-il, un bordel pas possible: les élections municipales du week-end tournent au cauchemar, avec les sandinistes et les libéraux qui revendiquent tous deux la victoire dans les villes de Managua et León. Cela se traduit par des manifestations, des émeutes, de la violence et quelques meurtres.

Irene, qui a subit la pression de quelques locaux et des scènes de rue dans ces deux villes, insiste pour qu´on fiche le camp à Granada dès le lendemain.

Stressée par les événements, elle commet toutes les "fautes" typiques du voyageur "unaware": elle se fait amener par le taxi dans un hôtel différent de celui qu´elle a demandé, se fait extorquer $40 la chambre au lieu de $20, prend un second taxi pour venir me chercher au terminal de bus, sans négociation préalable. Prix de la course et des 2h d´attente, à minuit, au terminal: $30. Bref, l´arnaque dans tous les sens.

Bienvenue au Nicaragua.

Heureusement, dès le lendemain, on file à Granada où la vie est plus tranquille ...

vendredi 7 novembre 2008

Parcours au Guatemala

Je n´aurais pas fait beaucoup de chemin au Guatemala, mais je me serais délecté avec lenteur de deux joyaux de la planète: Antigua et le Lac Atitlán.

25 jours au Guatemala
1 jour et 85 km de vélo (total ce jour 2324 km).
Dépense: 28 euros par jour en moyenne.

Je me souviens surtout:
De l´ambiance à Antigua: les gens, les rues, les cours d´espagnol, les soirées et la salsa.
La beauté, la gentillesse, le sourire et l´humilité des Guatémaltèques.
La magie du lac Atitlán.

Parcours effectué au Guatemala:

(cliquez sur l´itinéraire pour l´agrandir)

Toutes les photos du Guatemala:
Antigua
Lago Atitlán

Lago Atitlán ...

... un petit paradis sur Terre.

Je pensais garder ce lac pour un prochain voyage, et puis des amis d´Antigua m´ont convaincu d´y aller.

Je pensais y rester 2 nuits, et la magie du lieu m´a convaincu d´y rester 10 jours.

Voici la vue à mon arrivée à vélo :
Et la vue de l´auberge:


Le lac est ma-gni-fique ! Il est entouré de 4 volcans, et les couleurs et les paysages changent au fil de la journée. Les petits villages autour du lac ne sont accessibles qu´en bateau ou à pied et la plupart des habitants ne parlent pas l´espagnol. Les femmes se cachent dans la forêt à l´approche des effrayants touristes que nous sommes. Des hommes partent pêcher sur de petites embarcations en bois ressemblant à des baignoires instables. Hommes et femmes portent des habits traditionnels multicolores incroyables. Chaque moment de vie est l´occasion d´une photo extraordinaire.

L´auberge de Santa Cruz de la Laguna, "La Iguana Perdida", est située au bord du lac, au coeur d´une végétation intense. La nuit, on entend les avocats qui tombent lourdement sur les toits des bungalows. La vie s´y écoule paisiblement, tranquillement, à la lueur des bougies et au son d´une guitare. Yoga, plongée, randonnées, nage, hamac, farniente, sauna chauffé au feu de bois sont mes activités favorites. Je suis nourri et logé en échange de 5h de "travail" au bar par jour. Je rencontre les voyageurs, je prends les commandes du déjeuner ou de l´apéro, je fais le tour de l´auberge avec les nouveaux arrivants et je leur montre leur bungalow. Après avoir fait de la traduction et du marketing à Antigua, je fais le barman et le réceptionniste!

Jeudi, avec un collègue, on traverse le lac (12 km aller et autant retour) en canoë. Départ 6h15. Notre embarcation fend les flots, alors que le soleil se lève sur les volcans. Les couleurs sont magnifiques. Le silence est d´or. On se baigne à mi-parcours au beau milieu du lac puis on prend le petit-déj´ que l´on a préparé la veille et emporté avec nous, au rythme des vaguelettes du lac. On mange silencieusement sur le canoë. L´instant est magique. Les volcans veillent sur nous, tout là-haut. Nous sommes heureux, entre le bleu du lac et le bleu du ciel.

Vendredi, plongée sous-marine dans l´eau fraîche du lac. Peu de visibilité. De nombreuses roches volcaniques et d´anciennes coulées de lave solidifiée. Des arbres morts ici et là, autour desquels on fait quelques acrobaties aquatiques. Quelques petits poissons et petits crabes gris.

Les nuits sont fraîches, voire froides, alors je me blottis au fond de mon sac de couchage tout chaud, dans mon lit situé dans le seul bungalow qui n´a pas de murs. Open-air bungalow. En tant que staff, j'avais le droit à un bungalow "normal", avec des murs, mais j'ai gardé celui-ci. Ainsi, je me réveille au son de la forêt, en regardant avec émerveillement les écureuils se courir après, tout là-haut dans les arbres au dessus de ma tête.

Je pourrais rester là une éternité, mais d´autres contrées tout aussi intéressantes m´attendent: direction le Nicaragua.

samedi 1 novembre 2008

Vers le lago Atitlán

Je reprends finalement la route le jour de la Toussaint. De part et d´autre de la route, des centaines de cerfs-volants dansent dans le ciel: c´est ainsi que les locaux libèrent les mauvais esprits du monde des morts. Après quelques kilomètres vers le nord, sur la Panaméricaine, je bifurque vers le fameux lac en empruntant une petite route de montagne toute tranquille.
Les paysages s´élargissent, les vallées se creusent, les nuages s´éparpillent et les moteurs à explosion se raréfient. Je suis seul dans le silence bruyant de la nature qui m´entoure: j´entends le sifflement du vol d´un condor, le bruissement des feuilles dans les arbres, le cliquetis d´une rivière sur les cailloux de son lit.

Infos vélo:
Kilomètres du jour: 85
Kilomètres cumulés: 2324
Départ: 8h30
Arrivée: 15h30
Temps sur le vélo: 5h45
Temps sur la route: 7h00
Vitesse moyenne: 14 km/h
Vitesse max: 59 km/h