dimanche 21 décembre 2008

Premiers contacts avec le Vénézuela

Le premier contact avec le Vénézuela fut émotionnel: retrouvailles avec Hélène, pour 2 semaines.

Le deuxième contact fut culinaire: les arepas, épaisses galettes de farine de maïs, dorées à la poêle, que l´on fourre de fromage, jambon, avocat, ou tout ce qui passe sous la main. Mmmmmmh. Les délicieux jus aux fruits de la passion, à l´ananas ou aux mûres (ou les 3 à la fois). Le pan de jamon, une longue brioche fourrée de jambon, olives, raisins. Les délicieuses pâtisseries à la française, chaussons aux pommes et aux raisins... Et surtout, le meilleur resto japonais du monde: il se trouve à El Hatillo, un village colonial aujourd´hui entouré de la tentaculaire Caracas. Un ami d´Hélène, franco-vénézuélien, journaliste culinaire, nous y a emmené et a donné carte blanche au chef, et nous n´avons pas été déçu. Les couleurs, les saveurs, les consistances, tout était parfait !

Le troisième contact fut financier: au Vénézuela, il est très difficile de se procurer des dollars. Les locaux ont une limite maximale de $5000 par an. Chavez, qui aime faire des cadeaux de Noël, a réduit cette limite à $2500, le 20 décembre. Sympa ! Et la monnaie locale, le Bolivar, ne vaut rien en dehors du Vénézuela. Résultat: la plupart des Vénézuéliens qui ont un peu d´argent et aiment voyager ou aller aux USA acheter des produits qui sont très chers chez eux, ces Vénézuéliens-là, donc, recherchent activement des dollars ou des euros. Le cours officiel du dollar à 2 Bolivars passe à 5 Bolivars au marché noir. Et le marché noir, ce n´est pas seulement un vendeur à la sauvette dans la rue ou au terminal de bus. C´est chaque vénézuélien. Un ami, ou un gars rencontré dans un café ou dans une auberge de jeunesse. Et comme il est impossible aux étrangers de se procurer des dollars sur place, il faut venir avec sa valise de devises avant de rentrer dans le pays. Une fois le cash épuisé, il faut trouver quelqu´un qui accepte les traveler´s checks, ou qui accepte un virement sur un compte en Suisse ou en Allemagne contre des Bolivars en espèces. Une grande partie de l´énergie du voyageur est donc dépensée à trouver le meilleur taux de change (qui oscille entre 3.5 et 5 Bolivars ...) afin de réduire le coût du voyage. Paiement en carte bleu interdit, sous peine de multiplier par 2.5 le coût du voyage.

Le quatrième contact fut humain (ou plutôt, il ne le fut pas, justement): le Vénézuela est clairement le pays où l´accueil est le moins chaleureux. On nous adresse à peine la parole, et quand on le fait, c´est sans nous regarder dans les yeux, sans s´assurer que l´on a compris ou que l´on a eu ce que l´on désirait. Nous avons rencontré des locaux sympas (surtout dans la région de Mérida), mais très peu. La notion de service au touriste (qu´il soit étranger ou pas) est quasi-inexistante.

Le cinquième contact, enfin, fut avec la Nature: le Vénézuela est un beau pays !

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