mardi 23 juin 2009

C´est fini !

Et voilà, c´est fini. Non seulement la Bolivie, mais aussi le voyage entier. Je passe demain au Pérou, et je vais manger des sushis à Lima avec Pily, qui avait gentiment gardé mon vélo pendant 3 semaines en juillet 2008 pendant que je vagabondais avec Ilhame dans le sud du Pérou.

Puis je m´envole pour Paris, où je passe quelques jours, puis retour à Nice. Après 340 jours de pérégrinations, c´est dur à croire qu´il ne me reste plus que 2 jours en Amérique Latine, et seulement une semaine avant la reprise du travail.



Dans l'avion qui me ramène en Europe, dernier coup d'oeil sur la Cordillère des Andes:




Ce dont je me souviendrai le plus:
Ma formidable aventure en vélo à travers 9 pays.
4 autres pays traversés sans vélo.
Ma rencontre avec Irene.
Des pays résonnant aux couleurs de Che Guevara, Manu Chao, de Cumbia, et, hélas, de reggaeton.
Les avocats succulents, les jus frais à tous les coins de rue.
La mer, les océans, les lacs.
Les gens, principalement les indigènes et leur coutumes bien à eux (vêtements, nourriture, musique, langue...).
Les animaux étranges (iguanes, koatis, rhéas, huemuls, guanacos, lamas ...)
Le doux bonheur de ne pas travailler.
Le doux bonheur d´avoir une activité de temps en temps (traduction à Antigua, auberge au lac Atitlan, volontariat à Coroico).
Le Soleil omniprésent, et les pluies tropicales.
La chaleur cubaine et brésilienne, le froid argentin et bolivien.
Tous les gens rencontrés sur la route, faisant de cette année de pérégrinations une année riche en découvertes.
La langue espagnole, et mieux, l´enchantement de la langue brésilienne.
Les lieux mythiques traversés, à l´instar du Machu Picchu, les Galapagos, La Havane, la pyramide de Chichen Itza, le lac Atitlan, Cartagène, les Caraïbes, le Carnaval du Brésil, le Salar d´Uyuni, la Patagonie, Buenos Aires, la Cordillère des Andes...

Et, et, et ... Pendant 11 mois j´ai écrit plein de choses. Un certain nombre de personnes m´ont suivi régulièrement. Parfois sans que je sache qui exactement. Je serai alors content si vous m´envoyiez un petit message pour me dire si ça vous a plu (ou pas, d´ailleurs). Alors voilà, n´hésitez pas à m´envoyer un petit mot, même juste pour dire "chouette!" ou "pfffff": nico_kozb@yahoo.fr

Toutes les photos de la Bolivie:
La Senda Verde
Bolivie
Salar d'Uyuni
Les gens en Bolivie

dimanche 21 juin 2009

La Senda Verde

Irene étant revenue à la Paz après quinze jours en Hollande auprès de sa famille, on quitte l´altiplano pour se rendre dans la jungle, à 15 minutes de Coroico: la Senda Verde est un refuge d´animaux récupérés dans des situations de détresse ou donnés par des "propriétaires" qui ne peuvent plus s´en occuper.

Il y a 25 singes (singes capucins, singes-araignées, singe écureuil, singe hurleur), 1 boa, 1 ours, 2 koatis, des aras, et autres perroquets, des tortues, des chiens et chats, etc.

On y passe une vingtaine de jours en tant que volontaires, avec une dizaine d´autres, à principalement nourrir les animaux. Le reste du temps, on se repose, on joue avec les singes, on mange des pâtes fraîches avec des sauces merveilleuses, le tout dans un cadre idyllique au bord d´une rivière en regardant les aras multicolores passer au dessus de nos têtes.


Quelques photos et vidéos:











vendredi 29 mai 2009

Le lac Titicaca

Encore un record d´altitude en Bolivie: le lac Titicaca, à 3800 mètres.

Cet immense lac abrite l´Île du Soleil, là où, selon les incas, le soleil est né (riez, riez, ce n´est pas plus ahurissant que la Vierge Marie, la séparation de la mer en deux, la Résurrection, ou la multiplication des petits pains ... Et puis, y en a même qui croient à la petite souris ou au Père-Noël, alors ...).

Avec Thibault, un français sympa rencontré dans le bus pour Copacabana (un village au bord du lac), on fait une randonnée fabuleuse de 2 jours dont une nuit sur un sommet de l´île, avec vue sur le coucher de soleil, puis le lendemain, sur le lever ! On a aussi vue sur la Cordillera Real, au nord de La Paz.

Bref, les photos parlent d´elles-mêmes ...



samedi 23 mai 2009

La Paz

La Paz, capitale bolivienne, à 3600 mètres d´altitude, est surveillée par le proche et imposant mont Illamani, à 6400 mètres.


Embouteillage de voitures et bus, embouteillage de piétons sur les trottoirs minuscules.

Les femmes en tailleur côtoient les femmes indigènes en costume traditionnel avec leur chapeau trop petit et leur deux longues nattes attachées dans le dos.


Les restaurants japonais aux délicieux sushis côtoient les stands de rue aux succulentes empanadas (chaussons à la viande, au poulet ou au fromage) à 20 cents.

J´y passe plusieurs jours, retrouvant à nouveau une vie "banale" (ciné, lecture, resto, repos) en attendant Irene, qui a dû repartir 10 jours en Hollande pour des soucis de santé de son papa.

dimanche 17 mai 2009

Sucre, le joyau de la Bolivie

On ne peut qu´être enthousiasmé par Sucre, ville coloniale à 2800 mètres d´altitude. Elle rappelle un peu Antigua, au Guatemala. Chaque petit café, chaque petit restaurant est un bijou d´architecture coloniale. Patios, courtyards pavés, balcon en bois, fontaines centrales, décorations délicieuses, tout est fait pour ravir les sens.

De plus, en ce mois de mai 2009, dans la capitale constitutionnelle de la Bolivie (la capitale de facto étant La Paz), c´est le bicentenaire des premières révoltes révolutionnaires (qui n´aboutiront à l´indépendance qu´en 1825 !). La ville est en fête avec des concerts, des festivals de tous genres (gastronomie, musique, danse ...). Il y a même le groupe Los Kjarkas qui donnent un concert gratuit. Ce groupe est souvent considéré comme le plus significatif en Bolivie. Il existe depuis 1965, et a, parmi des centaines de morceaux, composé en 1984 une chanson intitulée "Llorando se fue" (elle est partie en pleurant), plagiée note pour note en 1988 par des producteurs français pour le groupe brésilien Kaoma. Cela a donné "La Lambada" !


Llorando se fue, de Los Kjarkas, sur scène et sur You Tube.

Quoi d´autre à Sucre ? Un immense marché alimentaire, des délicieux jus frais de toutes sortes, une scène culinaire exceptionnelle, des collines environnantes avec des vues à couper le souffle. Bref, un petit paradis.

Après trois semaines en Bolivie (déjà), on est très surpris par la Bolivie en général. On s´attendait à un pays assez difficile. Or on trouve un pays certes très pauvre, mais très agréable par ses paysages sublimes et uniques, sa tradition culinaire exceptionnelle, des hôtels agréables, des jolies villes coloniales, un doux climat, ses habitants accueillants et honnêtes. On s´y sent en effet en sécurité. Des exemples un peu simplets mais néanmoins caractéristiques : les taxis n´essayent jamais de nous arnaquer, les portes des maisons et des hôtels sont toujours ouvertes et sans surveillance. A titre de comparaison: a Antigua, Guatemala, la moindre boutique ou le moindre bar a son garde lourdement armé (mitraillette ou fusil à pompe) devant la porte ...


Note pour mémoire: Wasi Masi, calle Orcullo, auberge top à Sucre.

dimanche 10 mai 2009

Les mines d'argent de Potosi

Potosi, ville coloniale à 4000 mètres d´altitude, non dénuée de charme, est surtout le lieu du Cerro Rico (la Riche Montagne) véritable gruyère puisque percée de nombreuses mines. Autrefois le minerai-roi était l´argent ; aujourd´hui on extrait surtout du zinc et du cuivre. Les mineurs ne sont aujourd´hui plus employés pas l´état, mais travaillent en indépendants, parfois regroupés en coopératives, et ils gagnent 1000 pesos (100 euros) par mois quand ils ont de la chance. Ils n´ont souvent pas les moyens de s´acheter des masques de protection, et meurent souvent de problèmes pulmonaires au bout de 10 ans. Certains commencent à l´âge de 14 ans. Enfin, ceux qui ne font pas partie d´une coopérative travaillent encore à la main: barre à mine, marteau, dynamite et sac à dos sont leurs outils. Pas de marteau pneumatique, pas de wagon de 2 tonnes, pas de winch électrique pour remonter les minerais à la surface.

On peut visiter ces mines, et j´ai donc rapporté quelques photos. On peut voir un petit gaillard, la joue déformée par les feuilles de coca qui l´aident à supporter la fatigue, la faim et l´altitude.




Pour mémoire: Koala Den, calle Junin, auberge top à Potosi.

mardi 5 mai 2009

Le salar d'Uyuni

Première ville (ou village) en Bolivie: Tupiza, 2850 mètres d´altitude.

De là, on part pour une rando de 3h jusqu´au cañon del inca. Mais, arrivé au canyon, on ne se laisse pas démonter par le premier obstacle venu. On escalade un peu, on évite les petits serpents et on continue à remonter le canyon pour finalement faire une boucle de 7h dans des paysages à couper le souffle.


Puis, le 2 mai, on part avec 2 américains faire une excursion de 4 jours dans le sud-ouest bolivien. Comme tous les routards du coin, on loue un 4x4 avec chauffeur (Marco) et cuisinière (Ruth).

En Patagonie et dans le nord-ouest argentin, on pensait que les routes étaient difficiles... Mais au moins, il y avait des routes. Là, il y a parfois des routes, et parfois non. Le 4x4 se fraie un passage comme il peut dans les grandes plaines rocailleuses de l´altiplano, à travers des petites rivières plus ou moins profondes. Quand il y a des routes, elles ne sont absolument pas praticables en voiture normale: des trous et des gros cailloux parsèment notre chemin.

On dort dans des refuges ultra-basiques, ou chez l´habitant. Ces régions sont très pauvres. On passe parfois par des villages fantômes, anciens centres miniers.

On évolue entre 4000 et 5000 mètres. A cette altitude, on souffre en permanence d´un mal de tête que l´on essaye de combattre en buvant de la poudre de feuille de coca (dont est extraite la cocaïne) dilué dans des jus de fruit. Notre chauffeur et la cuisinière mâchent des feuilles de coca brutes, mais c´est trop amer pour nous.

Les paysages sont fabuleux: des montagnes multicolores, des lagunes bleues, vertes, rouges, des flamants roses par centaines, et le clou du l´excursion: le salar d´Uyuni, que l´on découvre pendant le lever du soleil: 12000 km2 d´étendue salée à 3700 mètres d´altitude, immensité blanche, silencieuse, solitaire. Vraiment impressionnant.

Quelques photos et vidéos pour découvrir tout ça:





Pour mémoire: Hotel Mitru, hôtel top à Tupiza.

jeudi 30 avril 2009

Ciao Argentina !

Et voilà, l´Argentine, c´est fini ! 2 mois quand même !

64 jours en Argentine.
1 jour et 50 km de vélo (!)
Dépense: 36 euros par jour en moyenne.

Ce dont je me souviens le plus:
- Les grandes étendues de la Patagonie.
- Les montagnes multicolores du nord-ouest.
- Les glaciers (Grey et Perito Moreno).
- Les chutes d´Iguazú.
- L´ambiance plus européenne qu´américaine des grandes villes.
- Enfin des bons repas (locros, empanadas, humitas, bife de chorizo, ravioli et pâtes...).

Itinéraire effectué en Argentine et au Chili:

Toutes les photos de l´Argentine et du Chili:
Argentine-Chili

lundi 27 avril 2009

Autour de Salta ...

... ou le Grand Nord argentin.

Nous avions été bluffés par le sud Argentin, notamment la Patagonie !

Mais le nord de l´Argentine est encore plus envoûtant. Des montagnes aux minéraux multicolores sous des sommets enneigés. Des animaux moins sauvages que leurs cousins du sud. Des grandes étendues sauvages. Des salars d´un blanc immaculé. Le tout sans le froid et le vent des territoires austraux, et avec le charme des populations indigènes (d´origine indienne) en plus.
Toutes ces merveilles se découvrent autour de Salta, dans la vallée Calchiaquíes, le canyon de Cafayate, la vallée de Purmamarca et le canyon de Humahuaca.

On loue une voiture pour 5 jours pour aller à Cachi, à Cafayate (où l´hôtel Ruta 40 nous accueille sur les matelas les plus confortables d´Amérique du Sud), à San Antonio de los Cobres et Purmamarca.

Nous sommes bien dans les Andes : les routes serpentent à 3500 mètres d´altitude, au milieu des lamas et des villages indigènes où les villageois (de très petite taille) mâchent des feuilles de coca pour éviter le mal d´altitude (nous aussi d´ailleurs). Les maisons sont en adobe (briques en terre séchée), les vêtements sont de plus en plus traditionnels. Le nettoyage des rues se fait à la main, à l´aide de feuilles de palmier séchées faisant office de balai. Les Carrefour ultra-modernes des villes font place aux petites épiceries sombres aux étagères bancales sur lesquelles se battent 2 ou 3 conserves périmées au milieu de baguettes rassies ("pan francés"), et aux marchés traditionnels aux légumes de toutes formes et de toutes couleurs, où les très jeunes vendeuses, entre deux clients, donnent le sein en public à leur progéniture.

La vie s´écoule lentement, tranquillement. On n´est pas pressé: demain viendra bien assez tôt. Pas de doute: on s´approche de la Bolivie ; on est au coeur de territoires andins. Ca fait du bien de quitter le monde aseptisé de l´Argentine moderne et de battre la poussière des Andes.

Une particularité du coin: les "cardónes", cactus endémique du nord argentin et chilien (et sud bolivien). Son bois est utilisé pour la fabrication de meubles et de portes.

Dans la vallée Calchiaquíes, le deuxième jour: crevaison !! Heureusement, la roue de secours est saine, et une gomeria (le Géo-Trouvetou présent dans chaque agglomération) du coin nous répare même la roue crevée pour 12 pesos. Ouf ! L´agence Hertz n´y verra que du feu !

A Cafayate, un couple d´Argentins voyageant en vélo nous invitent à leur asado (barbecue) que l´on déguste en papotant de voyages, de vélos, de différences culturelles, de crises économiques passées et présentes, de Cuba ...

Le canyon de Cafayate est une succession de formations géologiques étonnantes. Un immense "amphithéâtre" rocheux possède une acoustique hors pair:


On passe sans trop s´arrêter à San Antonio de los Cobres, ancienne ville minière déchue, poussiéreuse et déprimante, loin de tout et à 3800 mètres d´altitude, dont le seul mérite est d´être le terminus du fameux "Train des nuages" (Tren a la nubes). On croise cependant des touristes inattendues:

Après San Antonio, on fait les fous dans le salar Salinas Grandes: en voulant sortir de la piste peu carrossable, on s´embourbe sérieusement ! Après quelques essais infructueux de désembourbement, on se rend à notre triste sort: revenir à pied sur la route principale et attendre patiemment le passage hypothétique du prochain camion qui voudra bien s´arrêter pour nous tirer d´affaire. Problème: il est déjà 17h30, la nuit tombe à 18h30 et les nuits sont froides, à 3400 mètres d´altitude ! Providence: un camion nous rejoint avant même qu´on ait eu le temps de faire 300 mètres vers la route ! En presque moins de temps qu´il ne le faut pour l´écrire, il nous remet les roues sur la piste !



A Purmamarca, la fameuse montagne aux sept couleurs nous émerveille les sens. A Tilcara, on piquenique seuls sur un rocher au fond d´un canyon ensoleillé. Et enfin Salta, où la spécialité semble être les délicieuses pâtes et raviolis maison (et où l´hôtel Salta Por Siempre très confortable), fut notre base avant et après ce périple de 5 jours.






Quelques liens Wikipedia pour plus d´informations sur: