vendredi 29 mai 2009

Le lac Titicaca

Encore un record d´altitude en Bolivie: le lac Titicaca, à 3800 mètres.

Cet immense lac abrite l´Île du Soleil, là où, selon les incas, le soleil est né (riez, riez, ce n´est pas plus ahurissant que la Vierge Marie, la séparation de la mer en deux, la Résurrection, ou la multiplication des petits pains ... Et puis, y en a même qui croient à la petite souris ou au Père-Noël, alors ...).

Avec Thibault, un français sympa rencontré dans le bus pour Copacabana (un village au bord du lac), on fait une randonnée fabuleuse de 2 jours dont une nuit sur un sommet de l´île, avec vue sur le coucher de soleil, puis le lendemain, sur le lever ! On a aussi vue sur la Cordillera Real, au nord de La Paz.

Bref, les photos parlent d´elles-mêmes ...



samedi 23 mai 2009

La Paz

La Paz, capitale bolivienne, à 3600 mètres d´altitude, est surveillée par le proche et imposant mont Illamani, à 6400 mètres.


Embouteillage de voitures et bus, embouteillage de piétons sur les trottoirs minuscules.

Les femmes en tailleur côtoient les femmes indigènes en costume traditionnel avec leur chapeau trop petit et leur deux longues nattes attachées dans le dos.


Les restaurants japonais aux délicieux sushis côtoient les stands de rue aux succulentes empanadas (chaussons à la viande, au poulet ou au fromage) à 20 cents.

J´y passe plusieurs jours, retrouvant à nouveau une vie "banale" (ciné, lecture, resto, repos) en attendant Irene, qui a dû repartir 10 jours en Hollande pour des soucis de santé de son papa.

dimanche 17 mai 2009

Sucre, le joyau de la Bolivie

On ne peut qu´être enthousiasmé par Sucre, ville coloniale à 2800 mètres d´altitude. Elle rappelle un peu Antigua, au Guatemala. Chaque petit café, chaque petit restaurant est un bijou d´architecture coloniale. Patios, courtyards pavés, balcon en bois, fontaines centrales, décorations délicieuses, tout est fait pour ravir les sens.

De plus, en ce mois de mai 2009, dans la capitale constitutionnelle de la Bolivie (la capitale de facto étant La Paz), c´est le bicentenaire des premières révoltes révolutionnaires (qui n´aboutiront à l´indépendance qu´en 1825 !). La ville est en fête avec des concerts, des festivals de tous genres (gastronomie, musique, danse ...). Il y a même le groupe Los Kjarkas qui donnent un concert gratuit. Ce groupe est souvent considéré comme le plus significatif en Bolivie. Il existe depuis 1965, et a, parmi des centaines de morceaux, composé en 1984 une chanson intitulée "Llorando se fue" (elle est partie en pleurant), plagiée note pour note en 1988 par des producteurs français pour le groupe brésilien Kaoma. Cela a donné "La Lambada" !


Llorando se fue, de Los Kjarkas, sur scène et sur You Tube.

Quoi d´autre à Sucre ? Un immense marché alimentaire, des délicieux jus frais de toutes sortes, une scène culinaire exceptionnelle, des collines environnantes avec des vues à couper le souffle. Bref, un petit paradis.

Après trois semaines en Bolivie (déjà), on est très surpris par la Bolivie en général. On s´attendait à un pays assez difficile. Or on trouve un pays certes très pauvre, mais très agréable par ses paysages sublimes et uniques, sa tradition culinaire exceptionnelle, des hôtels agréables, des jolies villes coloniales, un doux climat, ses habitants accueillants et honnêtes. On s´y sent en effet en sécurité. Des exemples un peu simplets mais néanmoins caractéristiques : les taxis n´essayent jamais de nous arnaquer, les portes des maisons et des hôtels sont toujours ouvertes et sans surveillance. A titre de comparaison: a Antigua, Guatemala, la moindre boutique ou le moindre bar a son garde lourdement armé (mitraillette ou fusil à pompe) devant la porte ...


Note pour mémoire: Wasi Masi, calle Orcullo, auberge top à Sucre.

dimanche 10 mai 2009

Les mines d'argent de Potosi

Potosi, ville coloniale à 4000 mètres d´altitude, non dénuée de charme, est surtout le lieu du Cerro Rico (la Riche Montagne) véritable gruyère puisque percée de nombreuses mines. Autrefois le minerai-roi était l´argent ; aujourd´hui on extrait surtout du zinc et du cuivre. Les mineurs ne sont aujourd´hui plus employés pas l´état, mais travaillent en indépendants, parfois regroupés en coopératives, et ils gagnent 1000 pesos (100 euros) par mois quand ils ont de la chance. Ils n´ont souvent pas les moyens de s´acheter des masques de protection, et meurent souvent de problèmes pulmonaires au bout de 10 ans. Certains commencent à l´âge de 14 ans. Enfin, ceux qui ne font pas partie d´une coopérative travaillent encore à la main: barre à mine, marteau, dynamite et sac à dos sont leurs outils. Pas de marteau pneumatique, pas de wagon de 2 tonnes, pas de winch électrique pour remonter les minerais à la surface.

On peut visiter ces mines, et j´ai donc rapporté quelques photos. On peut voir un petit gaillard, la joue déformée par les feuilles de coca qui l´aident à supporter la fatigue, la faim et l´altitude.




Pour mémoire: Koala Den, calle Junin, auberge top à Potosi.

mardi 5 mai 2009

Le salar d'Uyuni

Première ville (ou village) en Bolivie: Tupiza, 2850 mètres d´altitude.

De là, on part pour une rando de 3h jusqu´au cañon del inca. Mais, arrivé au canyon, on ne se laisse pas démonter par le premier obstacle venu. On escalade un peu, on évite les petits serpents et on continue à remonter le canyon pour finalement faire une boucle de 7h dans des paysages à couper le souffle.


Puis, le 2 mai, on part avec 2 américains faire une excursion de 4 jours dans le sud-ouest bolivien. Comme tous les routards du coin, on loue un 4x4 avec chauffeur (Marco) et cuisinière (Ruth).

En Patagonie et dans le nord-ouest argentin, on pensait que les routes étaient difficiles... Mais au moins, il y avait des routes. Là, il y a parfois des routes, et parfois non. Le 4x4 se fraie un passage comme il peut dans les grandes plaines rocailleuses de l´altiplano, à travers des petites rivières plus ou moins profondes. Quand il y a des routes, elles ne sont absolument pas praticables en voiture normale: des trous et des gros cailloux parsèment notre chemin.

On dort dans des refuges ultra-basiques, ou chez l´habitant. Ces régions sont très pauvres. On passe parfois par des villages fantômes, anciens centres miniers.

On évolue entre 4000 et 5000 mètres. A cette altitude, on souffre en permanence d´un mal de tête que l´on essaye de combattre en buvant de la poudre de feuille de coca (dont est extraite la cocaïne) dilué dans des jus de fruit. Notre chauffeur et la cuisinière mâchent des feuilles de coca brutes, mais c´est trop amer pour nous.

Les paysages sont fabuleux: des montagnes multicolores, des lagunes bleues, vertes, rouges, des flamants roses par centaines, et le clou du l´excursion: le salar d´Uyuni, que l´on découvre pendant le lever du soleil: 12000 km2 d´étendue salée à 3700 mètres d´altitude, immensité blanche, silencieuse, solitaire. Vraiment impressionnant.

Quelques photos et vidéos pour découvrir tout ça:





Pour mémoire: Hotel Mitru, hôtel top à Tupiza.