vendredi 3 avril 2009

La Patagonie

Brrrrrrrr, il fait froid !!

Ça y est, après 8 mois d´été, j´ai atteint le froid. Ici, c´est encore l´été pour 10 jours, mais on sort déjà les gants, la polaire et les grosses chaussettes. Les gens portent des bonnets et des gros anoraks. Une ambiance de sport d´hiver. Dire qu´il y a quelques jours je me dorais la peau sur les plages brésiliennes.

Mais la cause est juste: la Patagonie nous attend ! De grandes étendues sauvages, des animaux bizarres, des glaciers, les hauts sommets andins, un ciel d´un bleu Saint-pétersbourgeois, un vent Patagonien ...

Premier arrêt à Puerto Madryn, et la Péninsule Valdés (le 12 mars). Une réserve animalière battue par les vents et habitée par des otaries, des éléphants de mer, des pingouins. Le ciel est immense et pur. J´assiste à un lever de soleil magistral sur la plaine ouverte et offerte.

On y croise aussi des guanacos, sortes de croisés entre un alpaca et un lama ; des rheas, qui ressemblent à des autruches ; des huemuls (petits cousins des daims) sur le bord des routes.


Et surtout des orques, qui viennent bouffer les otaries sur la berge, à marée haute. Lors de nos balades sur la péninsule, on voit tout ça, pris en stop par 2 Argentins sympas en tourisme dans le coin. Mais les orques, on ne les aura vus que croiser au loin, pas venir se restaurer sur la plage.

La péninsule est aussi le lieu du dernier bain de mon voyage. Une température de Normand:
Et puis pour changer un peu des superbes photos, voici une petite série de photos dans des situations de la vie terre-à-terre du voyageur:
Je recouds mon jean dans le bus

Puis je pionce un peu

`
Lost Highway


Au téléphone pour organiser une excursion

Je m´ennuie en voiture (mais non, en fait c´est mis en scène)

Le soleil sort, je me remets en tongs


Deuxième arrêt, Puerto Natales, au Chili (le 14 mars). La base pour le fameux parc national Torres del Paine.

Pour y arriver, 20h de bus le long de routes droites, interminables au milieu de paysages grandioses mais monotones de la Patagonie. Le ciel toujours aussi pur, les villes-champignons sorties de nulle part (enfin... sorties du tourisme et du pétrole), une impression de bout du monde. Le bout du monde, on y est presque, d'ailleurs: nous sommes aux portes de la Terre de Feu, Ushuaia n´est qu´à 500 km et l´Antarctique à 1500 km.

Dans le parc national, on est parti pour six jours de rando sous tente. Six jours de mix entre du soleil, de la pluie, des lacs verts, des lacs blanc laiteux, des lacs bleus, de la neige, des glaciers d´un bleu irréel, des icebergs à la dérive, des sommets enneigés, des rivières et des chutes d´eau et parfois un vent contre lequel on marche en luttant farouchement.
Les 3 tours

Un lac blanc-bleu

Le vent crée parfois sur les lacs des mini-tornades d´écume dans lesquels se forment des arcs-en-ciel. Magique !

Un gros glaçon pour le pastis

Le glacier Grey

Le glacier Grey

Un être étrange rencontré sur le chemin


Et puis des scènes de campings classiques:




Troisième arrêt, El Calafate et le glacier Perito Moreno (le 24 mars). On loue avec un autre couple une voiture pour nous rendre au glacier avant l'arrivée des cars de tourisme. Lever 6h du matin, une heure de route, et on peut observer, dans le silence, ce géant de glace durant le lever du soleil. Pendant trois heures, on est fascinés par les blocs de glaces énormes qui se détachent régulièrement pour tomber avec fracas dans le lac, dans une gerbe d'écume impressionnante.

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