mardi 15 juillet 2008

D´Antibes à Paris



Jusqu´au jour du départ, aucun signe ne semblait indiquer que ma vie était sur le point de changer de façon significative: les mêmes dîners entre amis, les même pic-nics sur la plage au soleil couchant, les soirées au théâtre, au cinéma, les mêmes déjeuners sur le cours Saleya.


Puis durant les 6 heures de solitude ferroviaire jusqu´à Paris, j´ai eu le temps de réaliser qu´une page se tournait. Je quitte mon amoureuse, mes amis, la Côte d´Usure, malgré tout formidablement belle. Je pars encore plus loin de ma famille. Le train passe par l´Estérel, et les orages récents ont balayé le voile estival pour me montrer une dernière fois le rouge flamboyant des roches tombant dans le bleu profond de la Mare Nostrum. Merde!? Pourquoi je pars alors?! Ha oui, pour la liberté, pour la découverte, pour une perspective différente, pour le Machu Picchu, pour le Pacifique, pour les Galapagos, le climat équatorial, la Havane, le Yucatán, le Costa Rica, le carnaval brésilien, les chutes d´Iguaçu, la Patagonie, le salar d´Uyuni, la Cordillère des Andes, la Terre de Feu, la Tequila, le Pisco, les vins argentins et chiliens, apprendre l´espagnol et le quechua, galérer à vélo dans les côtes montagneuses par 35 degrés à 4000 mètres, ou par -10 degrés, ça dépend, m´enivrer de vitesse dans l´inévitable descente qui suit.
Arrivée à Paris, 6 heures plus tard, je traverse les boulevards de nuit avec mon vélo et mon paquetage sur le porte bagage. De Gare de Lyon à Champs-Elysées Clémenceau, en passant par le Marais, le Louvre, la Concorde, le Crillon, les Champs-Elysées. Mon paquetage a l'occasion de se décrocher du porte-bagage et de tomber violemment, bousillant un tendeur au passage. Je suis bon pour passer au Vieux Campeur demain et revoir mon système d´harnachement. Je suis trop lourd, malgré les 13 petits kilos. Il faudra que je m´allège.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

c'est tres bien de commencer un grand voyage en partant de chez soi par train plutot que par avion!