mercredi 24 septembre 2008

Que viva Mexicó !

Changement de décor: du pays du rationnement, je passe à une région de gros pick-ups, de fast-foods américains et d´hôtels de luxe tous les 3 mètres: la Côte Est du Yucatán, Mexique.

Playa del Carmen: petite plage au sud de Cancún, longue langue de sable blanc, eau turquoise. Je délaisse les hôtels de luxe pour des raisons purement pécuniaires pour me poser dans un hôtel de backpackers avec toit-terrasse et vue sur la mer, pas loin, à 40 mètres. Mon havre de paix pendant 3 jours. Téquila, Corona, tacos, ceviche, baignades, repos.


Et surtout: 2 plongées dans des cenotes. Dans ma vie, j´ai tourné 31 fois (et demie) autour du soleil, mais j´ai rarement vécu une telle sensation: un cenote est une cave, une caverne, qui s´est formée au fil des millénaires et qui renferme une eau d´une pureté inouïe. Le cenote peut être couvert, ou à ciel ouvert (souvent parce que le "toit" s´est effondré à force d´érosion).

Le travail de l´eau sur la roche donne des formes impressionnantes ; il y a aussi des stalagmites et des stalactites. Et l´eau est bleue, bleue, bleue, mais d´un bleu transparent, un bleu invisible.

Comme on ne voit pas l´eau, cela donne l´impression de voler. J´ai ainsi expérimenté en vrai des sensations si souvent vécues en rêve. Voler au milieu des roches, des arbres morts, des gros cailloux. S´approcher du plafond, flirter avec les stalactites, puis filer vers le sol pour s´arrêter à 10 cm des stalagmites.

(photo piquée sur l´ordi d´un club de plongée local)

Et c´est d´une beauté absolue ! Les rayons du soleil filtrant à travers le "toit" du cenote, et diffractés par la surface invisible de l´eau donnent des impressions de laser dans l´ambiance bleutée de la caverne. On ne sait plus ce qui est au dessus de l´eau, en-dessous, ce qui est vu à travers le miroir de la surface inférieure de l´eau ou en direct.

Mon premier cenote, Angelita, est à ciel ouvert. Les branches mortes tombées au fond du cenote (55m de profondeur) se décomposent lentement ce qui donne un "nuage" de sulfure d´hydrogène de 2 mètres d´épaisseur, opaque, à environ 35 mètres de profondeur. Des branches mortes en sortent ici et là dans une ambiance surréaliste, genre les marécages de Dagobah, la planète de Yoda dans Star Wars. Puis on passe à travers le "nuage" pour se retrouver à 45 mètres dans la quasi-obscurité.


(vidéo récupérée sur You Tube)

Mon deuxième cenote, Tajma-hal, est beaucoup plus vaste, et offre des paysages allant d'Abyss à un film dans l´espace, une succession de cavernes, dans lesquelles on peut parfois faire surface, et des effets de lumières subjuguants.

Retour sur ma plage de sable blanc, j´en profite pour faire réparer ma roue arrière qui a souffert dans l´avion de Cubana, ainsi que ma sacoche de guidon qui a besoin d´un renfort en bois pour ne pas rendre l´âme.

Et c´est fin prêt, après 3 jours de repos, que je reprends la route vers ... Cobá, ses ruines et ses cenotes

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'était l'épisode :
NICO DANS LE GRAND BLEU