dimanche 11 janvier 2009

Arrivée au Brésil

Le Brésil. À nouveau un nouveau pays.

Comme au Vénézuela, le premier contact fut avant tout humain.
Un choc ! Mais l´extrême opposé du Vénézuela.
Les brésiliens sont avenants, toujours prêts à aider, souriants, ouverts, bref, heureux d´être eux.

Les gens viennent me parler spontanément. Seul problème: je ne parle pas un mot de portugais et je ne comprends rien de rien.

A Manaus, sur le Rio Negro, je décide de descendre le fleuve Amazone, en bateau, jusqu'à la côte atlantique. Ces bateaux n'ont pas de cabine, il faut accrocher son hamac.
Avant d´embarquer, je vais donc acheter mon hamac. Mon premier hamac ! Je suis excité comme pour mon premier carambar !

Je suis le seul à accrocher mon hamac sur le pont supérieur, alors que les autres sont littéralement entassés les uns sur les autres sur les 2 ponts inférieurs. Comme je suis aussi le seul touriste étranger, je me dis que je ne dois pas être au courant d'un truc important. Vais-je me prendre la fumée du moteur ? Les embruns ? La pluie ? Mais non. D'ailleurs, après le départ du bateau, 4 ou 5 brésiliens me rejoignent en haut, jugeant sans doute que l'idée n'est pas si bête. Nous sommes donc à l´aise en haut alors que les autres suffoquent en bas.

Après 2h de navigation sur le fleuve et sous un soleil radieux, la malédiction du Nico pointe son nez à nouveau. La preuve en image:



Mais j´ai quand même le droit à un beau coucher de soleil :


La descente du fleuve est un peu longue. Le paysage est joli, mais monotone. Le fleuve, large, est bordé de la forêt amazonienne dense. Après 48h, je descends à l´étape intermédiaire entre Manaus et Bélem: Santarém, où vivent Luciano et Steffi, rencontrés À Los Roques au Vénézuela. Ils m´accueillent chez eux, une grande maison, en colocation, avec un grand jardin et une petite piscine. J´en profite pour faire ma lessive, et le soir, on va dans un bar voir un groupe de rock tendance métal. 2h de pop et de hard-rock, ça fait du bien après 5 mois de cumbia, salsa, regeaton, etc.

Le lendemain, Luciano nous fait des tapiocas, sorte de galette dont la base (également appelée tapioca) est une fécule obtenue à base de manioc. C´est blanc, c´est épais, et avec du beurre, du fromage et du jambon, c´est hyper bon ! Et moi qui croyais que Tapioca était le nom d´un général dans les albums de Tintin !

Puis je reprends un autre bateau pour terminer ma descente du fleuve. Deux jours de plus. C´est quand même vraiment long. Heureusement cette fois il y a des étrangers sur le bateau, et je peux donc communiquer autrement que par des signes. 3 français, 1 suisse, 1 australien et 2 argentins. Par contre, sur ce bateau, il n´est pas permis d´accrocher son hamac sur le pont supérieur, et donc je l´accroche avec tout le monde sur le 2e pont. Et on est encore plus littéralement les uns sur les autres. Entassés. La jungle. Les hamacs se chevauchent. On les pieds du voisin dans son estomac, et sa tête dans le dos (j´exagère un peu, mais pas beaucoup).

J´ai même fait une petite vidéo:



En partant de Santarém, le Rio Negro fusionne avec le fleuve Amazone. Les deux fleuves ont des densités et températures différentes. Ainsi, leurs eaux ne se mélangent pas avant quelques kilomètres. Comme les eaux ont aussi des couleurs différentes, le phénomène est très visuel:




Enfin, alors que le bateau passe à proximité de villages (souvent composés d´une seule maison), les habitants se précipitent en pirogue pour jouer avec les vagues du bateau et éventuellement récupérer des sacs de vivre jetés par les passagers du bateau à leur intention.

Arrivé à Bélem après deux longues journées, je prends un bus pour São Luís. Une nuit de bus en plus ! Et oui, les distances sont longues au Brésil !

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