samedi 3 janvier 2009

Mérida-Choroni-Santa Elena

Retour à Caracas. Terminal de bus. 26 décembre. L'enfer. Le terminal est une marée humaine, attendant je ne sais quoi, car il n'y a plus aucun billet de bus en vente avant le lendemain à l'aube. Une bonne âme nous indique un "truc": un peu en dehors du terminal, des bus non-officiels partent, certains peut-être pour Mérida, où l'on souhaite aller.

Effectivement, un bus 5e classe nous y conduit en 13h pour 50% plus cher que les bus 1e classe normaux. Mais au moins on peut partir.

C'est à Mérida qu'on apprendra les "trucs" de transfert d'argent à l'étranger ou des traveler's checks échangés à l'étranger contre espèces sonnantes et trébuchantes. D'autant plus pratique qu'Hélène s'est fait voler un tiers de son liquide, soit à l'aéroport, soit dans la chambre de la posada à Los Roques!

La fin du monde?

Un long trajet en jeep nous emmène au bord du lac de Maracaibo, pour y passer la nuit, où on est censé voir un phénomène unique, dû probablement à la proximité des hauts sommets andins, froids et secs, avec le lac, chaud et humide, situé au niveau de la mer: des éclairs par centaines, mais sans tonnerre. Ce phénomène ne peut se voir que par temps relativement sec. Hors, pendant le repas, peu de temps avant de prendre le bateau pour l'observation, le vent se lève, les nuages arrivent et la pluie tombe, à verse. C'est raté pour le phénomène unique, mais l'expérience est tout de même sympa: on passe la nuit dans des hamacs, sur des plates-formes montées sur pilotis, au milieu du lac, et on a vu plein de singes et de perroquets, avant d´assister à un magnifique coucher de soleil.


Maison flottante!

Pour cause de fin d'année, les bus circulent moins bien, et on est donc coincés à Mérida un peu plus longtemps qu'on aurait voulu. La plupart des musées et des restos sont fermés, mais on s'en fait quand même quelques-uns sympas. On a goûté en particulier à une spécialité de Noël, l´hallacas, une sorte de polenta fourrée au raisin et plein d´autres trucs, mmmmmh!

En manque de nature, on part faire du canyoning le dernier jour, de l´eau, de l´eau, de l´eau, des sauts, et un rappel de 30m !

Le soir même, on prend le bus pour revenir sur la côte, direction Choroni.

Après un changement à 4h du mat', on est dans un bus pour Choroni: 2h de virages coincés dans un bus bondé avec le volume de la musique poussé au max, genre boîte de nuit: regaeton, salsa, merengue.

C'est donc très reposés (hum!) que l'on arrive à Puerto Colombia, près de Choroni. La ville, très touristique, ne correspondant pas à notre idéal de plage caribéenne, on entreprend une marche de 1h vers Playa del Diario, une petite plage isolée et déserte de 30m de long sur 10m de large. On est les seuls et on profite de ce calme bien mérité. Le soir on se replonge dans l'animation de Puerto Colombia, et on s'enfile à deux une bouteille d´1 litre de guarapita, sorte de punch fait maison bien fort, au parchita, le fruit de la passion local. Dé-li-cieux ! Hips !

Puis retour à Caracas: cela fait 2 semaines déjà, et la belle Hélène doit rentrer à Lyon.

Moi je prends le bus pour Santa Elena dans la Gran Sabana, où se trouvent des paysages de légende: Salto Angel, la plus grande cascade du monde avec ses 950m de haut, et la promesse d'un trek de 6 jours sur le Roraima, la plus haute des "montagnes-tables", ces hauts plateaux avec des à-pics de 1000m.

La fin du trajet à Santa Elena se fait sous la pluie. Le pilote du bus et ses 3 acolytes alcooliques se descendent une bouteille de whisky en 1h. Heureusement, la route est droite. Moi je suis sans un rond en poche. J´ai tout dépensé et la machine n´a pas voulu me donner de sous. 20h de bus sans manger ni boire ???!!!...

Mais un black sud-américain sympa m'offre à manger et à boire lors d´une pause-repas. Puis c´est lui qui m´avance les sous pour que je puisse payer le chauffeur du bus à l´arrivée. Ouf, je m´en tire bien. Sympa, le gars !

Promesse de trek de 6 jours dans un paysage de légende, disais-je. Mais après 93 heures (!!!) de bus en 2 semaines depuis le début du Venezuela, j'ai réussi à me bloquer le dos. Je marche comme un grand-père. Comme ça peut durer plusieurs jours, et qu'en plus le temps est une fois de plus à la pluie, je décidé de laisser le trek du Roraima pour une prochaine visite ou une autre vie, et je continue vers le Brésil.

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